1. Comment faire si un partenaire souhaite davantage une thérapie de couple que l’autre?
Face à la situation où l'un des partenaires manifeste une hésitation, une réticence, parfois un refus plus ou moins exprimé, à participer à une thérapie de couple, ma démarche consiste à encourager un dialogue ouvert. L'exploration des raisons spécifiques tapies derrière cette réticence est essentielle. Chaque individu a ses propres préoccupations, son passé spécifique, et en comprenant ces aspects, nous collaborons à créer un environnement thérapeutique respectueux de ces inquiétudes individuelles. Mon objectif est de travailler ensemble sur ces préoccupations afin de faciliter la participation volontaire des deux partenaires. Cette réticence étant prise en compte, comprise et acceptée, elle agit ensuite comme un moteur pour que la personne réticente s'engage justement plus avant dans la thérapie.
2. Est-ce que la thérapie va pouvoir sauver notre couple ?
En tant que thérapeute de couple à Rennes, pratiquant la psychothérapie ACT, je constate au quotidien que la thérapie offre un espace spécifique pour explorer les difficultés traversez par un couple, en mettant l'accent sur les valeurs communes qui sont importantes pour les partenaires en tant que couple. La thérapie ne garantit pas automatiquement le "sauvetage" d'une relation, mais elle fournit des outils et des perspectives qui renforcent la compréhension mutuelle. Les résultats dépendent de l'engagement actif des deux partenaires au processus thérapeutique.
3. Est-ce que le thérapeute va prendre parti ?
Je veille à maintenir une neutralité bienveillante. Mon rôle est de créer un espace sûr pour faciliter la communication et la compréhension mutuelle. Je ne prends donc jamais parti dans les conflits du couple. Ma priorité, tout en gardant en tête que la thérapie de couple consiste à clarifier la relation, est de guider le processus thérapeutique de manière impartiale, collaborant avec chacun pour trouver des solutions qui correspondent aux objectifs et valeurs définis par le couple. Cet environnement est conçu pour que chacun se sente entendu et compris, sans jugement. C'est la base d'une thérapie de couple bien menée.
Plusieurs raisons psychologiques expliquent qu'une personne soit réticente à venir en thérapie de couple:
Peur du changement: La thérapie implique souvent des modifications dans la dynamique du couple. Cela peut faire peur car cela remet en question ses repères habituels.
Crainte du jugement: La personne réticente peut avoir peur d'être jugée, blâmée pour les problèmes du couple, ou que certains de ses défauts soient pointés par le thérapeute.
Déni des difficultés: Il est parfois plus rassurant de nier l'existence de problèmes que de les affronter. La thérapie permet justement de voir la réalité en face.
Sentiment de perte de contrôle: Se confier à un tiers extérieur peut-être vécu comme une perte d'intimité et d'emprise sur sa vie relationnelle.
Culpabilité/honte: La personne peut se sentir responsable des problèmes et redouter d'avoir à en parler.
Crainte de l'échec: Si la thérapie ne "sauve" pas le couple, cela peut concrétiser la fin de la relation et d'une manière sereine et plus saine.
Peur de la solitude: Quitter le "cocon" du couple fait peur, même s'il est dysfonctionnel.
Sur le plan psychologique, il s'agit souvent de mécanismes de défense face à l'angoisse sous-jacente de l'échec, de l'abandon ou du changement.
Stéphane Arfi, thérapeute de couple, Rennes
Tel. 07 85 88 09 87
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